La cartographie d’installations publiques souterraines poursuit sa lancée !

Écho boréal | Printemps 2021

Au cours des 12-24 derniers mois, la cartographie d’installations publiques souterraines a réalisé plusieurs avancées significatives. Bien que celle-ci ne représente pas un nouveau concept, sa véritable percée dans l’industrie ne s’est concrétisée qu’il y a un an ou deux. Il est difficile de déterminer si ce retard s’explique par l’importance accordée par le passé à la capture des actifs au-dessus du sol, ou encore par la non-disponibilité de l’équipement et des logiciels adéquats. En rétrospective, nous pouvons toutefois regarder vers l’arrière et affirmer avec confiance que cette pratique devient aujourd’hui de plus en plus courante !

Les propriétaires de services publics, les entrepreneurs en localisation, les ingénieurs d’installations souterraines et bien d’autres explorent de nouvelles solutions et tentent de relever de vieux défis dans l’objectif de rendre la cartographie d’infrastructures souterraines plus efficace, rapide et économique.

Parmi les défis du passé, on observe notamment :

• La frustration associée au temps nécessaire pour la production d’esquisses manuelles des installations ;
• Les préoccupations concernant l’exactitude, la fiabilité et la reproductibilité des croquis dessinés à la main ;
• Les difficultés liées aux coûts de la cartographie au sein d’un secteur extrêmement concurrentiel ;
• La crainte que l’ajout d’une solution de cartographie compliquerait les processus de localisation actuels d’une compagnie.

Nous espérons que l’information suivante vous aidera à identifier la solution appropriée pour répondre à vos besoins !

Les composantes d’une solution efficace – équipement + logiciels + réseau + formation + soutien – se sont finalement alignées avec les divers outils employés pour la localisation et la cartographie des infrastructures souterraines. Il ne s’agit plus seulement de recenser la couleur d’un marquage, de capter la lumière du jour indiquant la présence d’une installation publique à découvert, de suivre le parcours d’un géoradar, ou encore d’enregistrer le trajet d’une sonde poussée à travers un tuyau. C’est plutôt une solution capable de capturer tout cela et bien plus, incluant les actifs au-dessus du sol.

Il existe sur le marché une variété de solutions, allant du détecteur tout-en-un doté d’une fonctionnalité RTK GNSS intégrée et d’un logiciel de cartographie embarqué jusqu’aux plateformes logicielles hautement configurables pouvant exploiter les données GNSS provenant de divers fabricants, de votre propre appareil, ainsi que de nombreuses marques de localisation d’installations publiques. Chacune de ces solutions offre une approche unique.

Détecteur Radiodetection 8200 avec service de correction Catalyst et téléphone intelligent Android

En quoi consiste la solution idéale ?

Un détecteur d’installations publiques muni de la technologie Bluetooth vous permet de capter les paramètres de localisation de l’appareil et de les relier à une position spatiale pendant que vous cartographiez le marquage. Il existe deux options courantes en ce qui concerne l’équipement GNSS : une antenne à faible coût, offrant un degré de précision élevé sur demande, installée sur l’unité de localisation OU un récepteur de haute performance monté sur un sac à dos. Dans les deux cas, que vous choisissiez d’utiliser votre propre dispositif ou d’investir dans un appareil robuste, ces derniers sont fixés à l’unité de localisation afin que l’opérateur puisse observer les données des installations publiques alors qu’elles sont cartographiées en temps réel. La configuration GNSS externe offre la capacité de recueillir des renseignements supplémentaires sur le site tels que des actifs au-dessus du sol (des points de référence par exemple).

Un logiciel de cartographie d’installations publiques qui intègre l’équipement au sein d’un flux de travail optimisé permettant la collecte des données d’un marquage et d’une position spatiale au moment où la peinture est appliquée s’avère essentiel. Cependant, les véritables différentiateurs constituent les fonctions supplémentaires qui surpassent les fonctionnalités typiques de collecte de données. Certains exemples incluent les fonctions d’implantation, la capacité de relier des points au-delà du simple dessin de lignes, ainsi que la possibilité de supprimer des données erronées. La combinaison de ces fonctionnalités en un format intuitif et facile à utiliser est cruciale, mais ce n’est pas tout. Des outils additionnels pour que le localisateur puisse exécuter le processus d'assurance et de contrôle de la qualité des données immédiatement après leur capture sont essentiels pour assurer une information exacte. Une fois les données recueillies, celles-ci sont synchronisées du terrain vers le bureau sans perdre les efficacités acquises pendant la collecte. Cette étape peut sembler simple, mais il existe un nombre étonnamment élevé d’exigences, allant de la capture d’une image instantanée de la carte une fois de retour au camion jusqu’à l’intégration directe en un service en ligne.

La composante réseau peut être divisée en deux éléments. Le premier consiste en un point d’accès cellulaire, sans fil (WiFi) ou de véhicule, lequel sert typiquement à synchroniser les données et à livrer l’accès à l’abonnement au positionnement de précision sur le terrain. Le deuxième est un service de positionnement (Can-Net) requis pour transmettre des données de précision spatiale au récepteur GNSS. Les précisions décimétrique et centimétrique sont devenues la norme de l’industrie. Il est important de mentionner que les avancées technologiques ont contribué à la possibilité de maintenant offrir des abonnements de précision à l’heure, et non plus seulement sur une base mensuelle ou annuelle comme c’était le cas dans le passé. Ceci a réellement permis d’accroître la flexibilité de la collecte de données de haute précision sur le terrain.

La formation semble varier considérablement entre les différentes solutions. Les entreprises dédiées à la formation proposent des cours et des manuels clés en main, tandis que certaines solutions de cartographie d’installations publiques requièrent une séance d’orientation plutôt qu’un cours, laquelle est nécessaire pour garantir la facilité d’utilisation. La configuration d’une solution peut aller d’un ensemble de processus préétablis et définis avec des logiciels prêts à l’emploi jusqu’à une plateforme configurable permettant une approche mieux adaptée à vos exigences spécifiques.

Les options de soutien diffèrent également pour chaque solution, certaines offrant un support minimal et d’autres disposant d’équipes de soutien dédiées, bonifiées par des portails de support en ligne.

Lorsque vous abordez les défis auxquels fait face votre compagnie, il est important d’évaluer votre situation actuelle ainsi que l’état futur désiré. Dans le cas de la cartographie d’installations publiques, nous commençons finalement à observer la convergence d’une solution qui, selon moi, réussira à résoudre les difficultés qui affectaient autrefois les détecteurs numériques d’installations publiques.

Brock Kingston
Directeur de comptes senior, Cartographie et SIG
Cansel