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Mot de la rédaction

Écho boréal | Hiver 2021

Pat Hills

Les mathématiques, notre havre de bonheur

Il y a quelques années, alors que je me promenais dans un marché public, je suis tombé sur présentoir de chaussettes imprimées. J’en ai acheté une paire pour le bas de Noël de ma femme avec l’inscription « Les deux choses que je déteste le plus dans la vie sont les mathématiques ». Parfois, je trouve cela amusant qu’il y ait des individus qui, sur une base quotidienne, vivent dans la peur d’être confrontés à des écisions impliquant les mathématiques. Tout récemment, Bill Weir, un journaliste pour le réseau américain d'information en continu CNN, a avoué être l’une de ces personnes. Bill est dans sa zone de confort lorsqu’il se trouve à bord d’hélicoptères au-dessus de volcans, ou encore sur son vélo de montagne en train de traverser des feux de forêts. Il est de toute évidence une bête sur le terrain. Et pourtant, lors des élections présidentielles de 2020, alors qu’il se tenait à l’extérieur d’un bureau de vote à Phoenix, en Arizona, tenant à la main une calculatrice et des bouts de papier, il s’est écroulé sous l’œil des projecteurs. Il a regardé la caméra puis a admis : « Ceci est ma plus grande crainte : d’essayer de donner un sens à des chiffres devant un auditoire ». Il a rapidement été sauvé d’un pire embarras lorsque le présentateur de nouvelles de la station a pris la relève. Des perles de sueur visibles au-dessus de son masque et les épaules affaissées, Bill espérait sans aucun doute se retrouver dans n’importe quel endroit au monde. Dans sa tête, il s’était réfugié dans son havre de bonheur : penché devant l’ouragan Katrina, un mur d’eau se précipitant vers lui.

Si vous lisez ce bulletin de nouvelles, vous adorez certainement les mathématiques. Vous réalisez la beauté, la précision et la fiabilité des chiffres. Bien sûr, ils peuvent parfois nous décevoir, non pas parce qu’ils sont incorrects, mais plutôt parce que nous les avons mal interprétés ou que nous avons mal évalué les événements ayant mené à leurs conclusions. Nous exploitons les mathématiques en alignant les équations dans un algorithme, puis en reliant ces derniers ensemble – et les résultats peuvent s’avérer renversants, parfois même élégants.

De tels algorithmes n’ont jamais été aussi bien représentés que dans l'article de Peter Afshar sur la technologie derrière le nouveau récepteur Trimble R12i. Ce dernier dévoile la puissance du nouveau moteur RTK ProPoint et présente des améliorations liées à la fréquence L5 qui nous permettent d’exécuter un levé sous les couverts forestiers – le Saint Graal en ce qui a trait à l’arpentage GNSS. L'article de Ryan Zinck sur la technologie TIP de Trimble (permettant les mesures sans la mise à niveau du jalon) porte un autre regard sur le même récepteur. La technologie TIP de Trimble offre aux utilisateurs la capacité de marquer et mesurer des points avec précision dans les endroits auparavant inaccessibles par les récepteurs GNSS mobiles tels que des coins de bâtiments, ou encore dans des conditions dangereuses comme le bord d’une excavation à ciel ouvert.

Je suis convaincu que vous apprécierez grandement ces deux articles.

Ma femme m’a déjà dit que si je suis le premier à quitter ce monde, elle fera graver l’inscription « Le temps et la distance » sur ma pierre tombale. Les chiffres et les calculs représentent à un tel point une énorme partie de ma vie. Je lui ai répondu que j’y avais déjà songé et que je préfère ceci : « D’un ruban à l’autre, une époque bien vécue ».

Je vous souhaite à tous de passer un bel hiver, et encore une fois, merci pour votre soutien envers Cansel !

Pat Hills
Rédacteur et Directeur du marketing technique, Division géospatiale
Cansel